lundi 29 février 2016

UN GRAND CHEMIN COMMENCE PAR UN PETIT PAS........

Voici une nouvelle version de cette phrase célèbre de Lao Zi
千 里 之  行
始 于 足 下
Un grand chemin commence par un  premier pas.
 qiān lǐ  zhī  xíng

 shǐ   yú   zú   xià

lundi 22 février 2016

JE SUIS RENTRÉE DE PARIS AVEC UN NOUVEAU TRESOR......UNE OEUVRE DE SHI BO

Le colophon sur le livre impérial de Shi Bo
 Il y a plusieurs mois déjà, certains d'entre vous se souviennent peut être que je leur avait présenté sur ce blog un éventail calligraphié par un artiste du Ningxia.   Un fois déployé, on pouvait lire à l'intérieur "la préface au pavillon des orchidées" de Wang Zhishi, calligraphiée finement  en caractères xingshu.
Cette fois ci, comme vous le découvrez sur ces photos,  il s'agit d'une autre version calligraphiée de cette célèbre préface. Elle m'est précieuse car c'est Maitre Shi Bo (qui a la patience de m'enseigner)  qui l'a calligraphiée  dans son style personnel.
Le livre impérial et son étui. Le fin bracelet de jade donne l'échelle !
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
 Vu la finesse des caractères, je me rends compte que j'ai une belle leçon à recevoir. Le cahier imperial mesure, refermé, 8 cm x 31 cm. C'est vous dire la finesse et la régularité des caractères.
Le titre.

J'adhère totalement à la philosophie qui se détache de ce texte célèbre :
"Rester parmi les humains ne dure que le temps d'une seule existence. Certains expriment ce qui leur tient à coeur dans des conversations confinées dans une pièce. D'autres confient leurs sentiments à l'extérieur et leur laissent libre cours. 
Bien que ce qu'on éprouve soit fort varié et qu'il y ait des différences entre le calme et l'agitation, quand par chance quelqu'un prend plaisir à une rencontre et se sent content pendant un laps de temps, il ressent une telle satisfaction qu'il ne se rend pas compte que la vieillesse approche."
"Chaque fois que je compare l'origine des sentiments chez les anciens avec ce que je ressens, c'est comme le recto et le verso d'une même chose."
J'attire votre attention sur la régularité du tracer, son homogénéité, ce qui est une formidable performance !

et, plus loin :
"Bien que les circonstances changent avec les générations, ce que les humains éprouvent reste toujours identique. ".......
(traductions extraites  du catalogue de l'exposition "Le Pavillon des orchidées - l'art de l'écriture en Chine" Par Jacques Pimpaneau -)

mercredi 10 février 2016

CHRISTINE GUILLEMOT VOIT LA VIE EN ROSES, AU CELLIER DE CLAIRVAUX À DIJON


"La Vie en Roses" : c'est le nom donné à l'exposition de l'Atelier Eika Ikebana.
Amusant le thème, très St Valentin.... 
les titres des oeuvres en disent long ...... Toi et moi...  nid d’amour..... rupture...... ego..... tentation...... jeu de galanterie..... extase......  jaillissement.... so happy.... ! la  liste est encore longue !
Toutes son en parfaite adéquation avec leur titre !





Les oeuvres s’offrent  au regard dans tout leur mystère. De la rigueur, de la poésie, de la beauté, de la couleur, de l’espace. Tout respire dans un mystère habité.......

Photos MSG prises avec la permission de Ch. Guillemot et de son assistante. 
je ne suis pas en mesure, par discrétion,  de donner les noms des artistes, mais j'ai vraiment passé un moment serein dans cet endroit parfumé par l'odeur envoûtante des liliums.....
L'art du vide, du silence habité, de l'asymétrie.......
inspiré de
l'école SOGETSU de Tokyo, fondée par Sofu Teshigahara en 1927, était là.
Ce Maitre, ai je lu,  a “élargit” la pratique de l’art de l’ikebana en l’adaptant à la modernité et en le faisant  sortir  de la rigueur de la tradition. 

Diplômée de cette école prestigieuse, Christine GUILLEMOT , est Maître Ikebana 2ème degré. Ces oeuvres sont celles de ses élèves. Elle  enseigne cet art  au sein de l'Atelier EIKA IKEBANA, à Dijon et à Plombières les Dijon.
Tous renseignements sur son site :

samedi 6 février 2016

BONNE ANNÉE DU SINGE ET JOYEUSES FÊTES DE PRINTEMPS !

 Je vous souhaite de joyeuses et sereines fêtes de Printemps ! 
Cette année est celle du singe.   
Le caractère singe

C'est l'occasion de se souvenir, ou de découvrir, que le rhinopithèque doré du Yunnan (singe au nez retroussé), une espèce de singe vivant presque exclusivement en Chine , est menacée.  Elle est considérée, comme le grand panda, comme un trésor national.
Cet animal a une somptueuse fourrure, mais aussi de fort jolies dents ! Il ne fait peut être pas très bon de l'approcher de trop près. Son pelage est magnifiquement coloré, et il possède des lèvres pulpeuses  surmontées d'un curieux nez !
Ces animaux extraordinaires vivent  dans la région difficile d'accès  de Diqing, dans la province du Yunnan.
Serait-ce ce genre d'animal que j'aurais photographié dans la maison Wang, dans le Shaanxi ?
Sur un escalier de cette magnifique demeure, qui avait plus l'allure d'une ville que d'une habitation, figuraient les signes du zodiac, polis par les mains des visiteurs de passage.
Cet animal tient une place non négligeable dans la littérature chinoise. (Le voyage d'occident - Le singe pélerin etc.....)
la guenon porte son petit sur son dos.

Cet escalier conduisait à une terrasse. Sans doute devait on y célébrer la fête de printemps ,
春节(Chunjie),
y contempler la lune et les étoiles, car cette terrasse était nue et de dimension modeste.......

Je monte cet escalier un peu raide en m'appuyant sur les animaux du zodiaque chinois

C'était véritablement un lieu magique que cette habitation d'un grand mandarin, avec ses longues ruelles, ses embrasures en forme de lune, ses locaux divers, ses sculptures et bas reliefs multiples, ses claustras, ses remparts... J'imagine, l'intense activité qui devait régner dans les cours, les ruelles et les constructions diverses.......

mardi 2 février 2016

CHING TSAI LOO, MARCHAND D'ART ASIATIQUE......

C’est l’histoire fabuleuse d’un chinois qui avait la bosse du commerce et l’amour de l’art...... Né à la campagne, rien ne le prédestinait à cet avenir flamboyant.
  Lorsqu’elle écrit son livre : Monsieur Loo, chez Picquier poche: le roman d’un marchand d’art asiatique, Geraldine Lenain a  accès à toutes les archives de  celui-ci, ce qui nous donne aussi bien des renseignements sur ses affaires, que  sur sa vie riche en événements et en rencontres.

Je me demande ce que pensent les chinois d’aujourd’hui de cet homme, et de son rentable commerce, mais ce que je sais, c’est qu’il a  sauvé des oeuvres d'une destruction certaine, qu’il a initié les pays d'occident à l'art chinois, et qu'il a enrichi les collections des musées célèbres : Paris ( arts orientaux du musée Guimet), New York, Londres, Washington et j’en passe, ainsi que  les collections privées de richissimes collectionneurs. 
Arrivé à Paris, en 1902, dans les “bagages “ de Zhang Jiang, il va très vite, au service de cet homme, 
se créer un réseau de connaissances et se former à l’art de la vente des objets orientaux. Il ouvrira 6 ans plus tard sa propre maison. Abandonnant  très vite  ses habits orientaux, il  suivra la mode parisienne du costume trois pièces  qui lui sied à merveille.  Elégant et raffiné,  il est aussi obligeant. Il épousera une française dont il aura quatre filles. 
« Il devient celui entre les mains de qui passent, pendant plus d’un demi-siècle, les pièces les plus extraordinaires de l’art asiatique ”, nous dit l'auteur.
Plus tard, lorsqu'il  sera devenu une personnalité incontournable sur le marché,  C. T. Loo  aura réussi à intéresser l'occident à l’art de son pays, de l’antiquité à l’époque des Qing, mais aussi à celui des pays limitrophes à la Chine.
 Il fera  construire à Paris, dans le 8ème arrondissement, rue de Courcelles  près du parc Monceau,  un bâtiment curieux, la pagode rouge : un compromis entre l’art Haussmanien et l’architecture chinoise, à l'intérieur luxueusement décoré, qui lui servira de lieu de réception, de merveilleuse  galerie d’exposition et ou il logera lorsqu'il se sera retiré des affaires, et avant de quitter Paris pour la Suisse puis pour Cannes. 
 C’est la guerre de 14 qui l'aura poussé en Amérique où il étendra ses affaires.
Cet homme n’est pas un marchand ordinaire. Il fut un conseiller pour les collectionneurs et il sera aussi un mécène. Ses donsaux musées,  d’objets de grande valeur, ont enrichi les collections et contribué à  la culture des visiteurs.
C.T.  Loo malgré ses innombrables voyages, ses nombreuses résidences et sa double vie,  restera profondément chinois dans sa manière d’être, d’agir et de penser. Plein de finesse, toujours efficace, il traversera sans encombre les grands évènements de l’histoire, de la guerre de 14 à la révolution chinoise. 
Fier de son pays, il le pillera sans état d’âme, comme ce fut le cas pour l’exportation des stèles de  l'empereur Tang, Taizong, une haute  "trahison"  que la Chine ne peut lui pardonner. 
L’arrivée au pouvoir de Mao Zedong en 1949, verra la fin de son activité,

Ce livre est à lire avec intérêt. 
Note : En ce qui concerne le déplacement des oeuvres d'art dans des musées étrangers, Je suis assez partagée. D'autant que bon nombre d'oeuvres sont le fruit de rapines diverses...... J'avoue pour ma part que je n'ai pas éprouvé d'émotion lorsque au British muséum, je découvris la frise des Panathénées "à l'intérieur d'un atrium" et sous une verrière (ce qui est un non sens total puisqu'elles ornaient l'entablement au dessus des métopes extérieurs du temple !), tandis que j'eus un  coup de coeur  intense en approchant le Parthénon, à Athènes, au coucher du soleil. Pour moi, l'émotion est beaucoup plus intense lorsqu'on peut découvrir l'oeuvre sur le lieu pour lequel elle a été créée.... Mais ça, c'est une autre histoire.