dimanche 24 décembre 2017

CHERS VISITEURS : JOYEUX NOËL !

聖 誕 快 樂
Shèng  diàn  Kuai  lè


Calli de Ma di na

Chers visiteurs, je vous souhaite de joyeuses fêtes de Noel, 
en attendant le nouvel An Chinois qui aura lieu de 15 février prochain.
J'espère que vous trouverez dans cette belle soirée de multiples raisons d'êtres joyeux tout en rendant les  autres heureux !

jeudi 14 décembre 2017

JEAN FRANÇOIS BILLETER : "ARRETER D'ÊTRE DANS LE CHAOS"

J'ai un grand respect pour ce grand sinologue, et ceci depuis quelques années déjà !
Mes amis calligraphes connaissent ses oeuvres, et particulièrement son magnifique ouvrage paru chez Skira : 
L'auteur nous dit qu'il n'est pas calligraphe, mais qu'on lui a imposé, en Suisse,  l'apprentissage de la calligraphie et que sans cela, il n'aurait pas pu faire cet ouvrage. 
"à partir de là, je cite,  j’ai compris que l'art de la calligraphie  qui était un art des lettrés, était un art  central . "La belle écriture" avait une fonction essentielle dans le régime : celui de l'unification des ethnies qui constituaient l'Empire. C’est l'écriture qui a rempli cette fonction civilisatrice. il fallait un élément sûr de communication, l'écriture, pour que tout le pays qui utilisait différentes langues puisse s’unifier......"

Hors il se trouve qu'une amie m'a envoyé un message  concernant le passage de ce sinologue dans  l'émission "l'heure bleue", sur France- Inter .
Je l'ai écoutée et je vous en donne les coordonnées afin, si ce n'est déjà fait, que vous puissiez y accéder vous aussi  :
interwiew de J F Billeter

Il y est question,  des études de J. F. Billeter, à Pekin,   de la rencontre avec sa femme, Wen, mais aussi dans le second  livre, de son rapport à la vie depuis la mort de celle-ci en 2012 . Les titres :
"Une rencontre à Pekin"
et 
"Une autre Aurelia." (éditions Ellia)
Pour ce qui est du premier livre, il raconte comment,   dans les années 60, il se rendit à Pékin pour apprendre le chinois.  La capitale d'alors n'avait rien à voir avec celle d'aujourd'hui. De sa chambre, dit il,  il pouvait voir les champs, comme on les a peint jadis....... 
" le bâti architectural, la nourriture, tout ça était une Chine immémoriale..... c'était une Chine révolutionnaire aussi" .
Jeune étudiant occidental, soumis à un contrôle extrême, (pas question d'avoir des rapports amicaux avec les étudiants), ce fut pour lui un véritable "parcours du combattant" pour arriver à épouser Wen pour qui il eut le coup de foudre, et pour cause : il lui était interdit de la rencontrer......
Si j'ai bien compris,  jeune étudiant terriblement "encadré", isolé même (les occidentaux étaient rares à l'époque à Pékin et le pays  très pauvre), son parcours pour l'épouser  fut pire que celui que nous raconte Fabienne Verdier, dans "passagère du silence". 

Wen : l'épouse de JF Billeter, décédée en 2012
au sujet de ce livre j'ai noté ces quelques paroles de l'auteur :
"Quand je l'ai vue pour le première fois, regard, connivence, ignorance de ce qui nous attendait, véritable coup de dé pour le futur.......

"......les choses se sont passée grâce à l’amour - coup de foudre amoureux, un mouvement de bascule émotionnel et intellectuel. Nous avons   été très vite mis au pied du mur : il fallait se marier ou se quitter ! Un véritable "coup de dé" pour le futur....... c'était un pari fou"
Ce fut un "pari fou". Pendant un an et demi, dit il, ils n'ont pas pu se voir du tout. Ils durent passer par une "entremetteuse"(la soeur) afin de pouvoir communiquer..... mais je n'en dis pas plus..... à vous de le decouvrir !
Pour ce qui est du second livre, "une autre Aurelia", écrit après la mort de Wen,  disparue en 2012, il s'agit d'un tout autre contenu :

".... J’ai toujours pris des notes, nous dit l'auteur, et ce livre était la suite d’une habitude. A partir de sa mort j’ai écrit des notes et j’ai pensé qu’elles pourraient servir à d’autres... le mot de deuil est un mot "triste". Je montre que cette expérience  est aussi une expérience de joie, car la joie, elle, existe Le mot solitude n’est pas un mot clé ! la présence persiste et c’est une présence modifiée.....  la présence est forte. elle est apparentée à sa présence avant.  "
"Ce livre, c’est un approfondissement de la connaissance de soi qui vaut pour les gens qui vivent avec un époux aimé (même disparu).  J’éclaire les phénomènes de la mémoire et de la présence"
“quand on vit ensemble on a deux corps.... depuis sa mort,  je ne suis plus un être double”........

jeudi 30 novembre 2017

"HAS BEEN" - PETER SCHUYFF AU CONSORTIUM DE DIJON


L’expo a lieu au "Consortium" :  centre d'art contemporain à Dijon.
37 rue de Longvic à Dijon
Tel 03 80 68 45 55

l’artiste est né à Baarn, au Pays Bas en 1958.
Les effets de transparence sont donnés par des jus de couleur qui se superposent


Quatre exposants, mais c'est celui-ci qui  m’a particulièrement intéressée...........
Par contre, la plupart de ses oeuvres portent le titre d’Untitled !
Sur le document distribué pour la visite  je lis que les oeuvres de Peter SCHUYFF  datent de son séjour à New York.
Cette toile de grande taille semble irradier la lumière. Pourtant elle est peinte à l'acrylique.

Réalisées  en pleine période POP, entre 1983 et 1988, elles étaient restées, je cite, “loin des yeux du public, leurs reproductions ne circulant quasiment plus”.
C’est la  raison pour laquelle  je vais vous montrer quelques unes d'entre elles que j’ai photographiées. Cela vous incitera sûrement à vous déplacer !
 Elles vont vous rappeler divers artistes, notamment ceux de la période de l’art cinétique et de l’art optique. (Op’art) et pourtant, rien à voir......
Il est important de signaler que ce sont des oeuvres entièrement peintes à l’acrylique. Elles ne sont pas sans nous faire penser à V. Vasarely, mais je leur trouve une sensibilité qui dépasse l’ordre mathématique, (si cher aux découvreurs des nouvelles technologies naissantes des années 70). 
Ces peintures  sont toutes empreintes de subtilité et de délicatesse ! Les effets d’optique sont là certes, mais poétiques et envoutants. L’artiste  vous transporte au delà du réel.
Grands formats sur toiles d’environ 2m x 3 et plus.
Merci a ce monsieur qui m'a donné la permission de le photographier. Cela nous donne l'échelle de l'oeuvre, plus petite que celle du dessus !

détail du tableau - Enorme travail réalisé avec des "jus" de couleur.
Je me demande si ce monsieur voit encore clair lorsqu'il s'arrête...... s'il pose des caches...... s'il voit en fermant les yeux la complémentaire ?????????


On dirait que des feuilles de papier crystal ont été collées, créant des transparences
il n'en est rien : seulement des jus de peinture acrylique.

J’ai pensé aussi au papier cristal qu’adorent utiliser mes petites filles, devant certains effets de transparence tout à fait judicieux...... mais qui, là encore sont des "trompe-l’oeil". Sur d’autres toiles  on a tout à fait l’impression que des spots lumineux éclairent la toile.
Ce qui donne une grande sensibilité à l’ensemble de ces oeuvres,  qui donc, dans leurr approche de la géométrie,  pourraient être froides. C’est le traitement de surface qui vibre grâce à  la présence visible des coups de brosse.

Ici : je vous propose quelques "trompe l’oeil", parfaitement plans et réalisés eux aussi à la peinture acrylique. Ils  font penser à des sculptures de bois, par l’effet de leur modelé et de leur  finition. Ces toiles datent de 1983 et sont dites “biomorphiques”. Elles ne sont pas sans humour !
Une des oeuvres biomorphiques. 

Dans l’entrée qui mène aux salles qui lui sont consacrées, des oeuvres plus récentes font preuve d’un humour assez particulier ! 
Photos MSG non libres de droit.
Ci dessus, ce sont des troncs d’arbre sculptés qui tous portent comme titre un prénom féminin , sauf un, Ellyott. Elles datent de 2016. Elles représentent des formes organiques “cartooonesques” qui s’invitent en écho tridimensionnel aux peinture “biomorphiques".

l’artiste est né à Baarn, au Pays Bas en 1958.

lundi 6 novembre 2017

LE GUETTEUR - RETOUCHE OU NON RETOUCHE ?

Perception de l'image.
Voici une photo que j'ai prise recemment. J'ai été intriguée par ce chat posé là, sur un lieu stratégique d'où il pouvait tout guetter, en se sentant  sécurisé par son arrière plan. Et quel arrière plan !
Et puis, arrivée à la maison, je trouvais ce câble fort disgracieux et je l'ai fait disparaitre....... oui, mais voilà ! Cela a complètement changé le sens de ma photo.....
PHOTO MSG - l'image originale - 
attention, la définition des images de ce post est volontairement faible en pixels.
Sur cette photo, l' élément  plastique du câble  perturbe  la lecture  de l'image : il "pollue" l'esthétique tout en préservant le thème de la scène : Le guetteur. 
(cliquer sur l'image pour  la voir dans son entier)

MSG - L'image une fois  retouchée.
Mais cette photo une fois retouchée (câble effacé) change de sens : l'arbre parait beaucoup plus grand et devient sujet principal : on a même de la  peine à
distinguer l'animal adossé à son pied.
C'est pourtant lui qui m'a incitée à appuyer sur le déclencheur !
Et vous, qu'en pensez vous ?

mercredi 1 novembre 2017

LE CHRYSANTHEME EST UNE FLEUR DE LONGÉVITÉ.........LES CONTEMPLER , MAIS PAS SEULEMENT......


Puisque la fête du double neuf vient juste d’avoir lieu (28/10/17), et que les chrysanthèmes sont à l’honneur , j’ai pensé que c’était l’occasion  d’accompagner par quelques photos de ces fleurs somptueuses, si prisée des chinois, le poème de  Tao Yuanming (365/427)

飲酒詩
En buvant du vin.



秋菊有佳色,裛露掇其英。
泛此忘忧物,远我遗世情。
一觞虽独尽,杯尽壶自倾。
日入群动息,归鸟趋林鸣。
啸傲东轩下,聊复得此生。

Tao Yuan Ming 陶淵明

 En buvant du vin
En automne les chrysanthèmes ont des couleurs ravissantes
Je cueille les fleurs imprégnées de rosée,
Et m'abandonne à la chose* qui chasse les soucis
S'estompe même ma sensation d'avoir quitté le monde
Une coupe, seul je bois
La coupe se vide, je verse le vin du pichet
le soleil se couche, l'agitation cesse
De retour dans la forêt les oiseaux chantent
à l'aise je siffle dans la véranda de l'est,
content de jouir du plaisir de la vie.
    *la chose : il s'agit de vin de chrysanthème.
POUR PROFITER DES FLEURS, CLIQUER SUR LES PHOTOS !

TRADUCTION donnée par Moundarren éditeur sous le titre 
Tao Yuan Ming, l'homme, la terre, le ciel.
Cette ligne d'édition est  précieuse et riche en diversité en ce qui concerne la poésie chinoise,  et surtout, elle a l'avantage d'être bilingue ! Merci aux traducteurs Cheng Wing fun et Hervé Collet. 

photos MSG.

vendredi 20 octobre 2017

中秋节 C'EST AUSSI L'AUTOMNE EN COULEURS......

Photos MSG.
Chers amis, l'automne a mis sa parure de brumes, de couleurs et de pluie........
C'eest le moment d'admirer les frondaisons des arbres, les pampres et grimpantes diverses et les chrysanthèmes aussi...... 

 téng
plante grimpante.
Calligraphie de Madina.



爬山虎属
páshānhǔshǔ

Vigne vierge de Virginie.
Je saisie cette occasion pour mettre en ligne ce poème de Lin Bu :



宿洞霄宮

秋 山 不 可 盡

秋 思 亦 無 垠

碧 澗 流 紅 葉

青 林 點 白 雲



涼 陰 一 鳥 下

落 晶 亂 蟬 分

此 夜 芭 蕉 雨
何 人 枕 上 聞

Voici mon humble traduction :


"Loger la nuit au palais des Grottes Celestes."
Lin Bu 林逋(967-1028)


L'automne sur la montagne qu'on ne peut épuiser
L'automne des pensées aussi qui ne trouvent pas de limite....
Torrent de jade où s'exilent les feuilles rouges
Dans les vertes forêts s'insinuent les nuages blancs
Sous le couvert froid l'oiseau descend.

Cristal jettant dans la confusion les cigales qui se séparent,
Cette nuit lorsqu'il pleuvra sous le bananier,
La tête posée sur l'oreiller, qui l'entendra ?"
calligraphies de Madina

lundi 16 octobre 2017

AIR D'OCEAN

Juste une petite sélection de mes photos prises dans l'ile d'Oleron ces jours derniers........
 D'autres sont à voir sur truffeetcompagnie.......... (voir lien)



Photos MSG non livres de droits.


jeudi 28 septembre 2017

APPRENTISSAGES

Ce poème Tang de Chang Jian (8ème siècle) est l'objet des mes derniers apprentissages....... ne vous attendez donc pas à des miracles, mais j'y ai mis toute mon énergie.......

Les feuilles s'empilent jour après jour, et j'en jette aussi.  Ce qui m'est le plus difficile, c'est , tout en visant à  respecter au mieux les caractères du Maitre, de conserver une bonne verticalité ........
calli de Ma di na. 100cm x 30 cm

En attendant, le voici en français :
Titre : Cellule de contemplation bouddhiste derrière le temple de Poshan.

Je pénètre dans l'ancien temple au lever du jour
Le soleil levant répand sa première lueur sur les grands arbres
Un sentier à travers les bambous me conduit à ce coin retiré
La cellule de contemplation s'abrite derrière arbres et fleurs
Les couleurs de la montagne égaient les oiseaux
Les ombres qui se jouent sur l'étang purifient le coeur
aucun bruit de l'extérieur ne perturbe le silence de ce lieu
On n'entend que le tintement de la cloche du temple.
Traduction de Shi Bo.
Quelques uns de mes travaux.......
En fait, ce poème est serein et il correspond bien à  l'ambiance qui règne dans mon ermitage !

lundi 25 septembre 2017

律呂 - LE BAMBOU QUI CHANTE......

"L'instrument lǜlǚ - 律呂 - sert à harmoniser le yin et le yang"
nous dit le dernier vers de la citation de textes classiques  que propose Shi Bo sur son blog........
Calligraphies et photo de Madina.
L'instrument 律呂 lǜlǚ  - cela m'interroge...... je pense tout de suite à un oiseau, à la fauvette lulu,  qui prolifère dans les champs, pas très loin d'ici.... Elle chante elle aussi, mais dans ce texte poétique, il n'est pas question d'oiseau, mais bien  d'un instrument fort ancien. Un instrument de musique à 12 tubes de bambou......

J'aurais bien aimé le trouver, en faisant des recherches sur divers sites...... mais à part les flutes de Pan, rien qui s'en rapproche dans les documents divers traitant des instruments à vent asiatiques...... et j'ai balayé large.

J'ai encore en mémoire une scène du film de "La bataille de la Falaise rouge", où l'on voyait le général, juste avant la bataille, régler l'instrument d'un gamin, (une sorte de flute de Pan) dont il a entendu qu'il n'était pas accordé.....   - était-ce cet instrument ?

Même si je suis "bredouille", je ne regrette pas cependant d'avoir fait ces recherches car je suis tombée sur un document de François Picard, de  l'université Paris - Sorbonne absolument passionnant.
Il s'intitule : Quand le bambou répond au phénix
Il y est question de Lu Bu Wei 呂不韋 -l'auteur des Annales des printemps et des Automnes de Lu, ce personnage dont José Frèches a raconté l'histoire dans la première partie de sa saga : Le disque de jade. 
Le Maitre de conférence, F. Picard,  nous présente un texte source  que voici :


黃帝令伶倫作為律。伶倫自大夏之西,乃之阮隃之陰,取竹於嶰 谿之谷,以生空竅厚鈞者,斷兩節間,其長三寸九分而吹之,以為黃 鐘之宮─吹曰舍少。次制十二筒。以之阮隃之下,聽鳳凰之鳴,以別 十二律。其雄鳴為六,雌鳴亦六。以比黃鐘之宮適合,黃鐘之宮,皆 可以生之。故曰,黃鐘之宮,律呂之本。黃帝又命伶倫與榮將,鑄十 二鐘,以和五音,以施《英》《韶》;以仲春之月,乙卯之日,日在 奎奏之,命之曰“咸池”。
呂不韋『呂氏春秋』。仲夏記.古樂



pining : Huangdi ling Linglun zuowei lü. Linglun zi Daxia zhi xi, naizhi Ruan Yu zhi yin, qu zhu yu Xiexi zhi yu, yi sheng kong qiaodun junzhe, duan liang jie jian, qi zhang san cun jiu fen er chui zhi, yi wei huangzhong zhi gong — chui yue she shao. Ci zhi shi’er tong. Yi zhi Ruan Yu zhi xia, ting feng huang zhi ming, yi bie shi’er lü. Qi xiong ming wei liu, ci ming yi liu. Yi bi huangzhong zhi gong di he, huangzhong zhi gong, jie keyi shengzhi. Gu yue, huangzhong zhi gong, lülü zhi ben. Huangdi you ming Linglun yu rong jiang, zhu shi’er zhong, yi he wu yin, yi shi « ying », « Shao » ; yi zhongchun zhi yue, yimao zhi ri, ri zai kui shi zou zhi, ming zhi yue "xianchi".

Huangdi 黃帝 ordonna à Linglun 伶倫 de faire les règles de musique []. Linglun se rendit à l’ouest des monts Daxia 大夏, sur le flanc nord du Ruan Yu 阮隃 [Kunlun 崑崙] ; dans la vallée d’une petite rivière [ou : de la rivière Xie 嶰谿] il trouva des bambous droits et à la cavité intérieure large ; en coupant entre deux nœuds, il obtint une longueur de 3,9 pouces dans laquelle il souffla, émettant la fondamentale de Huangzhong 黃鐘 [souffler s’appelle « demeure peu » ?]. Il fit ensuite douze tubes. Redescendant du Ruan Yu, il entendit le cri de phénix mâle et femelle, émettant les douze notes chromatiques : le mâle en chantait six, la femelle les six autres. Ces sons étaient accordés au Huangzhong : la fondamentale de Huangzhong permettait de les engendrer. C’est pourquoi il est dit « la fondamentale de Huangzhong est la racine des douze notes chromatiques ».

 L'exposé se poursuit avec d'autres approches et parmi celles ci, une référence fort intéressante, celle du Jésuite Amiot (1776) dont c'est un vrai régal de faire la lecture.......


Aussi, chers visiteurs, je vous renvoie à ce site :



Enfin, plus terre à terre, mais tout aussi passionnant, un petit détour par l'émission "C'est pas sorcier", vous permettra connaitre le bambou sous toutes ses formes. Elle s'intitule : 
"Tout savoir sur le Bambou".
https://www.youtube.com/watch?v=plT_KBWjXp0
Quant à moi, je reste un peu sur ma faim...... et si vous découvrez  cet instrument mythique, ne manquez pas de m'en donner les références  !

mercredi 6 septembre 2017

LI YU ...... 李煜 ? 李玉? 李漁 ? VOUS AVEZ DIT LI YU ?

Mais de quoi s'agit-il ?

j'ai traité cette calligraphie comme une broderie..... il y a une raison à ça ! Lisez plus bas la traduction.
sauf qu'au lieu de la gaze, le fond évoque plutôt un brocard.
Chers amis, c'est un véritable parcours du combattant que de chercher des renseignements sur la poésie  chinoise........... lorsque,  comme moi,  on vit à la campagne......
J'avais découvert un poème dont je voulais partager  la calligraphie, avec quelques amies, tant les sinogrammes me plaisaient. Je pensais que l'auteur était  le dernier empereur des Tang du Sud, mais je me trompais ! 
Calligraphie de Ma Di Na.
Tout est devenu compliqué quand j'ai voulu en savoir plus :
Du quel 李 s'agissait il  ? Des Li et des Yu, il y en a à la tonne....... (les noms et prenoms sont peu nombreux en Chine.....) C'est là que les tons comptent. Les tons et les dates ! Li Yu, sans indication du ton ni de la date, ça n'aide pas du tout  !

Si je cherche "Li Yu" sur le net  (en ajoutant poète) mon ordinateur voulant bien considérer que ce sont des noms propres,  j'en trouve trois..........

         Li Yu4 (937-978) (李煜), dernier empereur de la dynastie des Tang du Sud Aussi appelé Li Houzhu, le Dernier Souverain de l'époque des Tang du Sud,  qui fut l’instigateur de la poésie Song 
Li Yu4 (1591-1671) (李玉), mais ce n'est pas le même mot, de l'époque des Ming - dramaturge chinois
Li Yu3 (1611-1680) (李漁), idem, mais ce n'est pas le même ton......également de l'époque des Ming, écrivain chinois mais aussi poète , sauf que cette dernière fonction n'est mentionnée nulle part sur les sites que je visite...... il est un parfait inconnu pour nous français dans le domaine de la littérature en général et de la poésie en particulier  !

Alors vous cherchez dans vos livres de poésie chinoise, mais c'est pas mieux.....; François Cheng, dans les livres que j'ai nous parle seulement du premier et nous propose quelques poèmes. Mon anthologie de la poesie chinoise ne le cite même pas, ni mes livres de poésie Tang et Song......
Bertrand Goujard présente quelques oeuvres de 李漁, sur son site "Vent du soir"...... Bref, ce sont  quelques fleurs dans le désert ......
L'encyclopédie universalis mentionne 李煜 (ou Li Chongguang), sixième enfant de l'empereur Li Jing de la dynastie des Tang du Sud, comme comptant parmi les poètes les plus célèbres de la Chine...... mais elle ignore 李漁  !
Enfin Pierre Kaser, lui, nous parle du troisième : 李漁, l"auteur de ce poème. Il nous propose une traduction : "Dans le gynécée" par Georges Soulié de Morant.
Qu'elle chance ! C'est ce poème que je voulais vous présenter.....  merci dieu !
Je lui trouve une grâce exquise (au poème)  tant par les caractères utilisés, que par le sens exprimé !

« Guici » 

閨詞 :
芳 心 忍 負 春 和    

小 閣 添 絲 繡 碧 羅    

繡 到 鴛 鴦 針 忽 折    

畫 中 好 事 也 多感 

"En son cœur parfumé, elle supporte avec peine le printemps amoureux et l’harmonieuse lune.
Dans son petit pavillon, elle ajoute des points de broderie sur soie vert-jade.
Mais comme elle allait broder une couple d’oiseaux amoureux, son aiguille soudain s’est brisée.
Le dessin d’un si grand bonheur l’a vraiment trop bouleversée."

MADINA en plein exercice calligraphique.
P. Kasar nous dit que ce poème proviendrait  du Liweng yijiayan shiciji  笠翁一家言詩詞集, soit du juan 3 du « Liweng shiji », pages 318 du volume 2 du Li Yu quanji       李漁全集 (Hangzhou, Zhejiang guji,  1991) : je vous laisse le trouver....... et si vous voulez en savoir plus, rendez vous 

 sur son site : https://kaser.hypotheses.org/50#more-50

Note : il me reste à vous mentionner un petit bijou, 







"Les carnets secrets de Li yu "
李漁
 chez Piquier par Jacques Dars.
un livre délicieux qui raconte l'art de vivre à l'epoque des Ming.