vendredi 28 avril 2017

AVENTURE AU MUSEE DE GRAY !


Je suis retournée hier au musée de  Gray voir l’expo chinoise avec deux amis et j’ai eu une surprise qui mérite d’être racontée ! 
Alors que nous montions à l’étage, j’entendis l’un d’entre mes amis me dire.......
“Tu exposes tes calligraphies dans le musée ?”

Ne voyant pas de quoi il voulait parler, car je n'avais pas prévu d'expo calligraphique dans cette ville, encore moins dans ce joli musée,  je lui répondis que "non" et continuais à monter.
“Mais si, regarde, c’est bien toi, là, sur le mur !” insista-t-il, piquant ma curiosité.

Je regardais et j’eus un mini vertige..... “comment ? c’est pas possible, mais c’est mon écriture, ça....... qu’est ce que ça fait là ? ” Je me frottais les yeux et regardais mieux, oui, c’était bien une de mes innombrables études calligraphiques.........

J’étais “sciée”..... mais ça ne me disait pas ce qu’elle faisait sur le mur......... 
Un reflex  “d'ancienne prof d’art plastiques” m’avait joué ce tour..... 
Chers lecteurs, j’avais fait  un envoi  au musée, suite à ma première visite, car j’avais remarqué que, parmi les sculptures Han et Tang, la conservatrice,   certainement dans un but didactique, avait déposé sous un globe les trésors du lettré.... il ne manquait que le papier de riz avec quelques caractères......  
Le demi globe contenant les trésors du lettré !

Rentrée chez moi,    en me disant que c’était dommage, j’eus une réaction et  j’envoyais    sous forme d’une étude, un poème de Meng Hao Ran........  que je pris dans la pile de mes travaux...... une étude, toute simple.  J’ajoutais l’empreinte de mon sceau (par soucis didactique, moi aussi....) et j’écrivais en annexe un petit message  donnant la traduction et  proposant de disposer la chose avec le pinceau, l’encre etc.......  pour compléter le “kit” mais restais anonyme........

Voilà comment, sans l’avoir voulu, j’eus cette surprise dont je ne suis pas encore tout à fait 
revenue ! 
Dame de cour tang

En repartant, je dis à la gardienne ce qui s’était passé. Cela la surprit beaucoup :  elle ne devait pas s'attendre à ce que cet envoi provienne d'une française........mais je ne lui donnais pas mon nom. 
Il y a donc un “Madina” en ce moment, sur la cimaise du musée de Gray, totalement anonyme puisque les visiteurs ne parlent pas chinois........

Un aventure étonnante et sympa, n'est ce pas ?



Puits

L'expo dure jusqu'à la fin du mois, allez y je vous y engage !
et merci à la conservatrice qui m'a fait cette heureuse surprise !
Note : ceci est une étude, rien qu'une étude d'un poème de Meng Hao Ran.

mardi 18 avril 2017

UN GRAND REGRET POUR MOI : MAROUFLER MES CALLIGRAPHIES SUR ROULEAUX, ICI EN FRANCE, ME REVIENDRAIT À DES PRIX EXORBITANTS.

Je vous propose cette fois ci un poème Tang de Meng Hao Ran  que j'ai réalisé sur papier aquarelle.
Pourquoi ce choix : par ce que la matière du papier est belle, par ce qu'elle ne nécessite pas le marouflage, et parce qu'il est impossible en France de trouver quelqu'un qui fasse ce travail de marouflage à la chinoise (c'est à dire sur rouleau), dans de grands formats. 
Et je ne parle pas  d'envoyer les travaux à  maroufler en Chine  : inaccessible lorsqu'on a une trentaine de calligraphies à faire. Je ne suis pas Crésus.
Condamnée à encadrer, lorsque je maroufle, ce qui alourdit considérablement le résultat final, je trouve que le travail sur Canson, pour les petits formats, est une bonne alternative.

" la plaine immense, le ciel se penche sur les arbres"

Le seul inconvénient que je vois, à utiliser ce support, c'est que les fibres du papier sont sèches et qu'elles ne permettent pas d'avoir des contours et des fins de traits nets.... Par contre, on peut suivre le tracer de l'encre dans sa matière, sans aucune tricherie.
Je m'adapte donc.......

sur ces quatre calligraphies, l'ensemble du poème sous forme de citations.

Passant le nuit sur le fleuve Jiang De.
Dans son livre, l'écriture poétique chinoise, François Cheng décompose le poème ainsi :
Déplacer barque/accoster brumeux ilot
Soleil couchant / voyageur tristesse ravivée
Plaine immense / ciel s'abaisser arbres
Fleuve limpide/ lune s'approcher hommes
En m'en inspirant,  j'ai donc décomposé ainsi les citations  de gauche à droite :

1 -Déplaçant ma barque, j'accoste l'ilot brumeux, soleil couchant.
2 - Le soleil couchant ravive ma mélancolie 
3 -Plaine immense, le ciel se penche sur les arbres
4- Sur le fleuve limpide, la lune est proche des humains.

mercredi 12 avril 2017

LE BERNIN : VOUS CONNAISSEZ....... MAIS SUREMENT PAS SOUS CE JOUR........

Je recevais ce matin cette carte provenant de la villa Borgheze à  Rome..... charmante attention de ma petite fille en voyage là bas...... bonheur bien sûre.
Groupe : Apollon et Daphné. le Bernin.
Ne connaissant pas cette oeuvre (pourtant extraordinaire) j'ai cherché à en savoir plus...... et je ne l'ai pas regretté.....  :  je suis tombée, tout à fait par hasard 
sur une perle : 
un exposé d'histoire de l'art du Lycée Simone Weil - Vilbonne - section arts plastiques - par Christophe Cirendini ? -  à  la fois désopilant et très documenté . Comme j'aurais aimé avoir un tel  élève....... 
Chers lecteurs, si vous voulez vous cultiver tout en vous amusant, je vous invite à le découvrir  dans son "jus", sur le blog du lycée, et à  laisser un petit mot à son auteur : 


 Vous allez beaucoup vous amuser.........
Detail de la statue. Les mains de Daphné se transforment en feuilles de laurier.......
J'ajouterai que, prouesse technique, cette oeuvre fut commandée au 17e siècle par Simone Caggarelli Borghèse, (futur pape). Elle  fait partie d’un groupe de quatre sculptures. Taillée dans le marbre le plus fin, elle mesure 2,43 m de hauteur !  Sa composition (hélicoïdale) est particulièrement complexe en même temps que son traitement de surface d’un extrême raffinement. 
Note : Le mythe d'Apollon et Daphné provient des métamorphoses d’Ovide.

Sur le cartouche de la base de la statue, on peut lire : 
« Celui qui aime à poursuivre les formes fugaces du plaisir ne trouve que feuilles et fruits amers sous sa main. » 

Esquisse par le  Bernin de la statue équestre du Roi Soleil.
Devant une telle virtuosité, qui place le sculpteur comme “le plus grand de tous les temps” (sic), on ne sera pas étonné que, sous la proposition de l’artiste,  Louis XIV lui  ait passé commande   en 1665, pour sa statue équestre, mais là, c’est une autre histoire à découvrir......
Et merci à cet élève qui ira loin.........



mercredi 5 avril 2017

TEMPLE DES MILLE BOUDDHAS A LA BOULAYE - EN SAONE ET LOIRE.


Tripitaka es tu là ?

Mon Charolais natal abrite ce sanctuaire bouddhiste depuis 1974.





Je suis allée récemment sur les lieux avec l'un de mes proches.
Bien que je n'y ai "pas vu un chat", 
Un gros minou nous attendait qui nous accompagna sur la terrasse......


son regard très intrusif m'a interrogée !
 Le lieu saint "hivernait" encore : il  ne devrait pas tarder à se réveiller pour accueillir ses adeptes.

Le ciel frôlait les arbres au dessus de la fontaine...... donnant au paysage  "un petit air de Tibet.".....
"Décalage" calligraphique  du ciel, pas "orthodoxe", mais plus expressif !
Long - dragon



il déployait diverses nuances de fin de journée qui rendaient plus vives encore les couleurs des dragons et des piliers.......









tout juste si l’on n'a pas vu  "passer les oies sauvages au dessus du pavillon du sud"...... car les oiseaux ont réinvesti les lieux........

Calligraphies et  photos de Ma di na/MSG.

 La fontaine bientôt sera remise en eau. Il est trop tôt encore, bien que mars soit doux !





Le temps pour mon frère de se prosterner et le regret de ne pas pouvoir rester plus longtemps, car les portes fermaient avec le coucher du soleil....

Envie de revenir ?
Pour moi, l'esprit Taoiste me convient mieux, mais respect pour ce lieu qui respire le calme et la sérénité.

Note : mes calligraphies sont directement inspirées des modèles que je travaille avec Maitre Shi Bo. Ce sont des extraits de vers de l'époque Tang.