Je vous propose cette fois ci un poème Tang de Meng Hao Ran que j'ai réalisé sur papier aquarelle.
Pourquoi ce choix : par ce que la matière du papier est belle, par ce qu'elle ne nécessite pas le marouflage, et parce qu'il est impossible en France de trouver quelqu'un qui fasse ce travail de marouflage à la chinoise (c'est à dire sur rouleau), dans de grands formats.
Et je ne parle pas d'envoyer les travaux à maroufler en Chine : inaccessible lorsqu'on a une trentaine de calligraphies à faire. Je ne suis pas Crésus.
Condamnée à encadrer, lorsque je maroufle, ce qui alourdit considérablement le résultat final, je trouve que le travail sur Canson, pour les petits formats, est une bonne alternative.
" la plaine immense, le ciel se penche sur les arbres"
Le seul inconvénient que je vois, à utiliser ce support, c'est que les fibres du papier sont sèches et qu'elles ne permettent pas d'avoir des contours et des fins de traits nets.... Par contre, on peut suivre le tracer de l'encre dans sa matière, sans aucune tricherie.
Je m'adapte donc.......
sur ces quatre calligraphies, l'ensemble du poème sous forme de citations. |
Passant le nuit sur le fleuve Jiang De.
Dans son livre, l'écriture poétique chinoise, François Cheng décompose le poème ainsi :
Déplacer barque/accoster brumeux ilot
Soleil couchant / voyageur tristesse ravivée
Plaine immense / ciel s'abaisser arbres
Fleuve limpide/ lune s'approcher hommes
En m'en inspirant, j'ai donc décomposé ainsi les citations de gauche à droite :
1 -Déplaçant ma barque, j'accoste l'ilot brumeux, soleil couchant.
2 - Le soleil couchant ravive ma mélancolie
3 -Plaine immense, le ciel se penche sur les arbres
4- Sur le fleuve limpide, la lune est proche des humains.
1 commentaire:
Je rêve : Ne pourrait on imaginer que quelque distributeur de matériel artistique asiatique (Youfeng, le comptoire des écritures, Phoenix ou autre) propose des kits de marouflage prêts à l'utilisation. Je veux dire pré découpés (soie - liserés de bordure, rouleaux de bois - lien d'accrochage ) ?
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