mercredi 16 mai 2018

DE LA POESIE 诗 - shī (traditionnel 詩) À LA POESIE cí 詩 - (chinois traditionnel 詞)


C’est en étudiant un poème de Xing Qiji, poète de l'époque des Song du sud, que j’ai pris conscience de la différence essentielle entre ces deux types de poèmes : shī  詩  et cí 詞.
...et vous, la connaissez vous ?
Epreuve d'étude de : "Voyage nocturne sur une route de sable jaune... "(extrait)
calligraphie Ma di na.

En quelques mots, la forme shī 詩  est  la plus ancienne, elle fut largement utilisée par les poètes Tang. Elle  se présente sous forme de vers réguliers répondant à des règles strictes.  Il suffit pour en découvrir les secrets de lire l'incontournable livre de François Cheng : l’écriture poétique chinoise chez Seuil. L’auteur y analyse de façon très claire, la structure de ces vers.

A la fin de la dynastie Tang, un poète marginal, dont la vie fut assez dissolue, eut l’idée de mettre de la musique sur ses vers, et cela donna cette forme qu’utilisèrent largement les poètes Song :  les poèmes cí 詞.
Ce poète avait pour nom Wen Tingyun  - 庭筠
Si vous étudiez la poésie Song vous remarquerez que les vers sont le plus souvent irréguliers*. Ils répondent bien sure à des règles strictes, et suivent la mélodie sur laquelle on les chantait. Ces musiques étaient originaire d’Asie centrale ou provenaient plus simplement de chansons en vogue dans les territoires des Song du Sud et chez les courtisanes . Hélas, beaucoup  ont été perdues) 
On comprend alors pourquoi  l’on retrouve le même rythme, lorsqu’il y a plusieurs strophes. 

A ce sujet, je vous invite, si vous ne le connaissez pas déjà,  à visiter le site “Vent du soir” de Bertrand Goujard, dédié à la poésie chinoise tardive (mais pas que.......)

Parmi les plus célèbres poètes Song utilisant la forme ci, notons Li Qingzhao, Su Shi, Lu You, Xing Qiji et bien d’autres.

Pour finir, je ne puis m’empêcher de terminer cet article par une poésie de l’initiateur de cette forme, Wen Ting-you, dans la traduction de François Cheng :
GENG LOU ZI

Longues tiges de saules
Fine pluie de printemps
Par-delà les fleurs, lointains échos de la clepsydre
Effrayées : oies sauvages hors des passes
Envolées : corneilles sur les remparts
Surgi du paravent peint, un couple de perdrix d’or !

Brume parfumée
Infiltrée dans la gaze
Pavillon sur l’eau ou rôdent les plaisirs d’antan
Tourne la bougie rouge
Le rideau brodé est baissé
Long rêve de toi : tu ne le sais pas !

mardi 8 mai 2018

FABIENNE VERDIER - VOIR SON SITE


Ce matin, alors que je pratiquais mes exercices calligraphiques quotidiens, je me suis prise à penser que nous devions beaucoup à cette personne, nous les sinophiles français !
Photos prises sur l'ecran de mon ordinateur.
Car enfin, mise à part une petite frange d’Ecrivains de haut niveau, de Professeurs éminents et de  Sinologues avertis, on ne peut pas dire que le public français avait accès à cette immense culture ! 
 Aujourd’hui encore, la grande majorité de nos compatriotes   a  “peur” de ne pas être à la hauteur en  approchent cette vaste “inconnue” !
Le best seller de cette femme, “passagère du silence”, puis les JO de 2008, ont contribué largement, et à leur manière, à une ouverture sur l’Empire du Milieu accessible à tous, et au développement et à l’intérêt momentané porté par le Grand public à la culture chinoise.
Depuis, hélas, la France est retombée dans ses habitudes, et, de ce point de vue,  le centre d'intérêt s’est déplacé du coté du commerce international qui a pris le relais, dans plusieurs domaines, au travers de  nos produits et de nos “savoir-faire”. 
Citons aussi, et c’est très utile pour nos enfants,   le développement de l’enseignement du mandarin dans nos écoles. Il a son importance, pour ouvrir les échanges d’une part, mais aussi, pour beaucoup d’autres raisons que je n’aborderai pas ici).

Portée par ma reflexion, je suis donc allée sur le net redécouvrir l’actualité de cette grande artiste et, comme je m’en doutais, je n’ai pas été déçue. Les nouvelles vidéos qui ont été mises en ligne  sur son site nous permettent de suivre son “cheminement” et de mieux appréhender sa démarche dans la densité et l'énergie des oeuvres qu’elle réalise et qu’elle nous donne à voir. 
 Quand je penses que certains la décrient, ils feraient bien d’aller consulter ces documents afin de comprendre ses intentions et ses pratiques ! Quelle oeuvre magistrale !. 
Photos prises sur le net. Ici L'artiste et Alain Rey discutent de la force des mots et de l'énergie qu'ils declanchent.......

 Outre les très beaux livres qu’elle a édités, a paru, en 2017 : 
Le petit Robert - 50 ans. Edition numérotée. En collaboration avec Alain Rey, elle en travaillé l’illustration.  

Pour mieux la connaitre, avant d'en parler, voir ses vidéos sur son site :

B-a Ba formes - Petit atlas des formes sensibles.
d’autres videos sur le site.
et sur Youtube :

Photograph by Inès Dieleman

 les autres videos suivront.

lundi 7 mai 2018

EXPOSITION DE PHOTOS DU CLUB DE PRENOIS



Chers visiteurs, vous êtes invités  à venir nombreux découvrir notre exposition, dans un mois, à la salle des fêtes du village.
Tous renseignements sur l'affiche.
Photo MSG@18 - insolite.........


Humour. MSG@18 - ces photos ne seront pas présentées à l''exposition.
Instant décisif - Le chat au moment ou il "amorce" son départ.
Photos MSG - ces photos ne seront pas exposées.

Les photos seront présentées sous format 50 x 70 cm
Exposition 2016 - Transparent - metal - contrejour.


mardi 1 mai 2018

MAI 68 - UN READY MADE : LE PAVE PARISIEN.......

Voici un véritable "ready made" !
Ce pavé parisien est authentique, et historique !
Il peut être considéré, sinon, comme une oeuvre d'art,
du moins comme le symbole parfait des soulèvements estudiantins, à Paris...... en mai 1968.

Il fut ramassé, mais pas lancé, par un étudiant du quais Malaquais, serviteur pacifique de  Melpomène..... comprenez, un étudiant de l'école des Beaux Arts de Paris !
Bien que je trouve vraiment  "concon" de célébrer ces jours de soulèvement, à croire que ces messieurs- dames en ont la nostalgie, étant moi même aux beaux arts, en province, à cette époque là, je ne regrette pas du tout d'avoir occupé le bureau du directeur, ancien colon algérien, qui était parfaitement odieux avec ses subalternes, voir, parfois, avec ses étudiantes......
Je souligne que ce n'était pas par idéologie politique, mais bien  pour cette seule raison que nous avons occupé le bureau !

mais vous ne m'empêcherez pas de penser que le "battage médiatique" qui a été fait autour de "l'anniversaire" de mai 68 ces dernières semaines, à la TV et dans les journaux, n'avait pas un but: on en voit les résultats insupportables, ce matin. 
Force est de constater qu'il a sa part de responsabilité en tout cas !

Ceci dit, on se calme ! 
Foin des agitateurs de tous poils, tout le monde doit faire des efforts et ce n'est pas en fichant la pagaille ni en cassant, ni en tenant les gens en otages (transports) que l'on va résoudre les problèmes.
Ai je été claire ?