Je vous recommande le livre cité dans le post précédent :
L'impératrice Cixi
par Jung Chang,
chez Lattès.
La première raison, c’est que je l’ai trouvé intéressant et très documenté. Il n’y a pas moins de 19 pages consacrées aux références d’une bibliographie serrée, diversifiée et diplomatique aussi, ce qui prouve le sérieux de l’entreprise !
Photo MSG - un pavillon du palais d'Été à Beijing, lieu chargé du souvenir de l'Impératrice. |
La seconde, c’est que l’auteur, se fondant sur des documents depuis peu disponibles, a étudié le sujet pendant plus d’une dizaine d’années et au plus haut niveau.
La troisième, c’est parce que nous savons tous que si les révolutions bouleversent les ordres établis - ici, un ordre fort ancien - elles commettent aussi d’importants dégats collatéraux, n’hésitant pas à trainer trop facilement dans la boue les figures de proue des gouvernants précédents quitte à les réhabiliter quelques générations plus tard.
La troisième, c’est parce que nous savons tous que si les révolutions bouleversent les ordres établis - ici, un ordre fort ancien - elles commettent aussi d’importants dégats collatéraux, n’hésitant pas à trainer trop facilement dans la boue les figures de proue des gouvernants précédents quitte à les réhabiliter quelques générations plus tard.
Salir l’image de Cixi, arrangeait beaucoup de monde. D’abord, c’était une femme qui s’arrogeait le pouvoir ! Depuis Wu Zetian (624-705ap JC), cela était totalement exclu de la pensée chinoise ! Pourtant, et c’est tout à son honneur, Tseu Hi se refusait à enfreindre les lois du protocole régissant la place de la femme !
(La première place, et je ne vous apprends rien, était réservée aux hommes et, dans l’ombre de cet ordre établi, les eunuques avaient beaucoup de pouvoir ! )
Je pense, pour ma part, que les évènements n'auraient pas évolué de cette façon pour la Chine si Cixi n'avait pas été écartée du pouvoir à l'avènement de l'empereur Guangxu
, lequel, élevé, dans une éducation des plus traditionnelle, n'avait pas l'ouverture d'esprit de sa tante pour faire front à l'évolution du monde et aux attaques japonaises et européennes. Les personnes sur lesquelles il s'appuya n'étaient hélas pas à la hauteur des évènements graves qui mirent la Chine dans une position des plus alarmante. Lorsque l'impératrice reprit les rennes, les jeux étaient hélas déjà joués.
(La première place, et je ne vous apprends rien, était réservée aux hommes et, dans l’ombre de cet ordre établi, les eunuques avaient beaucoup de pouvoir ! )
Je pense, pour ma part, que les évènements n'auraient pas évolué de cette façon pour la Chine si Cixi n'avait pas été écartée du pouvoir à l'avènement de l'empereur Guangxu
, lequel, élevé, dans une éducation des plus traditionnelle, n'avait pas l'ouverture d'esprit de sa tante pour faire front à l'évolution du monde et aux attaques japonaises et européennes. Les personnes sur lesquelles il s'appuya n'étaient hélas pas à la hauteur des évènements graves qui mirent la Chine dans une position des plus alarmante. Lorsque l'impératrice reprit les rennes, les jeux étaient hélas déjà joués.
Notons que le peuple, lui, s’était montré fidèle au “Vieux Bouddha”, y compris durant les moments sombres ! (tel est le nom qu’il accordait à Cixi Impératrice Douairière).
Aujourd’hui, à l’heure ou la Chine se mondialise, il semble important, de mon point de vue, d’apprécier à son juste niveau le souvenir de cette femme d'exception. Elle avait l'étoffe d'un "Empereur" mais, les contraintes diverses qu’elle a dû subir ne lui permirent pas de pousser aussi loin qu’elle l’aurait voulu la transformation de son pays vers la modernité. Elle a cependant le mérite d’avoir fait les premiers pas.
J'ai appris aussi dans ce livre, et peu de gens le savent, qu'elle préparait le terrain pour que puisse s'établir une monarchie institutionnelle. Quelle innovation !
J'ai appris aussi dans ce livre, et peu de gens le savent, qu'elle préparait le terrain pour que puisse s'établir une monarchie institutionnelle. Quelle innovation !
Cixi aimait les arts et pratiquait la peinture et la calligraphie avec talent.
le theatre du Palais d'été |
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