lundi 31 octobre 2016

LI BAI - A L'HEURE OÙ LES CORBEAUX VONT SE PERCHER SUR LA TOUR DE GUSU et les traductions bilingues.......

李白 . 
乌栖曲姑苏台上乌栖时。
 C'est en préparant une rencontre autour du poème de Li Bai, et en lisant la traduction qu'en donnait Hervé de Saint Denis que mon attention s'est trouvée retenue.
En effet,  je pensais qu'elle semblait fantaisiste, surtout en ce qui concerne les deux derniers vers !  
La voici :

À l'heure où les corbeaux vont se percher sur la tour de Gusu, 

Dans le palais du roi de Wu, la belle Xishi déploie tout l'entrain de l'ivresse. 

Elle chante les plus joyeuses chansons, elle danse les pas les plus lascifs; 

La moitié du soleil a déjà disparu derrière les coteaux verdoyants, mais sa gaieté ne faillit point. 
La flèche d'argent de la clepsydre d'or indique vainement que la nuit s'écoule; 
Voyez la lune d'automne comme elle s'abaisse peu à peu vers les eaux du Jiang; 
Voyez comme à l'orient le ciel blanchit ; nous annonçant l'aurore. 
Le palais est toujours en joie. Quelle joie! quelle ivresse! quels plaisirs! 

Bref, vous l'avez compris, un vrai délire !


Exercice d'etude de Ma di na
Les vers sont calligraphiés à la verticale de haut en bas et de droite à gauche/
台上
里醉西施。 

歌楚舞

青山欲日。
箭金漏水多。

起看秋月江波。
高奈何。


Pour ceux qui ont tenté de traduire un poème antique chinois, ils savent  que le chinois ne se traduit pas comme les langues européennes, donc en aucun cas mot pour mot, et que les références à la culture chinoise sont très nombreuses , si bien que si on ne les connais pas, on ne peut pas trouver certaines subtilités comme : les chants de Wu et les danses de Chu......... entre autres...... !

J'ai alors  poursuivi mes recherches, mais aucun de mes livres de poésie chinoise Antique, ni le net, ne me la proposaient dans une autre traduction. 
Persistant dans mon idée, j'ai alors demandé à mon Maitre de Calligraphie , chinois d'origine et lettré, s'il pouvait m'indiquer une référence plus proche du texte......
...et il a eu la gentillesse de m'adresser la sienne que voici :

Les corbeaux regagnent leur nid sur la Terrasse de Qusu

Alors qu'au palais royal des Wu la belle Xishi sombre dans l'ivresse
Les chants de Wu et les danses de Chu offrent une joie qui ne touche pas encore à sa fin
Mais la montagne verte avale déjà la moitié du soleil
La clepsydre et la flèche d'or marquent beaucoup d'eau coulée,
La lune d'automne descend vers les vagues du fleuve
L'orient de plus en plus clair
Quelle joie encore

Traduction de Shi Bo
 Merci à lui !

Les traductions bilingues sont si précieuses pour nous, les étudiants, n'hésitez pas à en produire davantage : vous rendez service ainsi à la culture Chinoise !

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