J'ai un grand respect pour ce grand sinologue, et ceci depuis quelques années déjà !
Mes amis calligraphes connaissent ses oeuvres, et particulièrement son magnifique ouvrage paru chez Skira :
L'auteur nous dit qu'il n'est pas calligraphe, mais qu'on lui a imposé, en Suisse, l'apprentissage de la calligraphie et que sans cela, il n'aurait pas pu faire cet ouvrage.
"à partir de là, je cite, j’ai compris que l'art de la calligraphie qui était un art des lettrés, était un art central . "La belle écriture" avait une fonction essentielle dans le régime : celui de l'unification des ethnies qui constituaient l'Empire. C’est l'écriture qui a rempli cette fonction civilisatrice. il fallait un élément sûr de communication, l'écriture, pour que tout le pays qui utilisait différentes langues puisse s’unifier......"
Hors il se trouve qu'une amie m'a envoyé un message concernant le passage de ce sinologue dans l'émission "l'heure bleue", sur France- Inter .
Je l'ai écoutée et je vous en donne les coordonnées afin, si ce n'est déjà fait, que vous puissiez y accéder vous aussi :
interwiew de J F Billeter
Il y est question, des études de J. F. Billeter, à Pekin, de la rencontre avec sa femme, Wen, mais aussi dans le second livre, de son rapport à la vie depuis la mort de celle-ci en 2012 . Les titres :
"Une rencontre à Pekin"
et
"Une autre Aurelia." (éditions Ellia)
Pour ce qui est du premier livre, il raconte comment, dans les années 60, il se rendit à Pékin pour apprendre le chinois. La capitale d'alors n'avait rien à voir avec celle d'aujourd'hui. De sa chambre, dit il, il pouvait voir les champs, comme on les a peint jadis.......
" le bâti architectural, la nourriture, tout ça était une Chine immémoriale..... c'était une Chine révolutionnaire aussi" .
Jeune étudiant occidental, soumis à un contrôle extrême, (pas question d'avoir des rapports amicaux avec les étudiants), ce fut pour lui un véritable "parcours du combattant" pour arriver à épouser Wen pour qui il eut le coup de foudre, et pour cause : il lui était interdit de la rencontrer......
Si j'ai bien compris, jeune étudiant terriblement "encadré", isolé même (les occidentaux étaient rares à l'époque à Pékin et le pays très pauvre), son parcours pour l'épouser fut pire que celui que nous raconte Fabienne Verdier, dans "passagère du silence".
Pour ce qui est du premier livre, il raconte comment, dans les années 60, il se rendit à Pékin pour apprendre le chinois. La capitale d'alors n'avait rien à voir avec celle d'aujourd'hui. De sa chambre, dit il, il pouvait voir les champs, comme on les a peint jadis.......
" le bâti architectural, la nourriture, tout ça était une Chine immémoriale..... c'était une Chine révolutionnaire aussi" .
Jeune étudiant occidental, soumis à un contrôle extrême, (pas question d'avoir des rapports amicaux avec les étudiants), ce fut pour lui un véritable "parcours du combattant" pour arriver à épouser Wen pour qui il eut le coup de foudre, et pour cause : il lui était interdit de la rencontrer......
Si j'ai bien compris, jeune étudiant terriblement "encadré", isolé même (les occidentaux étaient rares à l'époque à Pékin et le pays très pauvre), son parcours pour l'épouser fut pire que celui que nous raconte Fabienne Verdier, dans "passagère du silence".
Wen : l'épouse de JF Billeter, décédée en 2012 |
"Quand je l'ai vue pour le première fois, regard, connivence, ignorance de ce qui nous attendait, véritable coup de dé pour le futur.......
"......les choses se sont passée grâce à l’amour - coup de foudre amoureux, un mouvement de bascule émotionnel et intellectuel. Nous avons été très vite mis au pied du mur : il fallait se marier ou se quitter ! Un véritable "coup de dé" pour le futur....... c'était un pari fou"
Ce fut un "pari fou". Pendant un an et demi, dit il, ils n'ont pas pu se voir du tout. Ils durent passer par une "entremetteuse"(la soeur) afin de pouvoir communiquer..... mais je n'en dis pas plus..... à vous de le decouvrir !
Pour ce qui est du second livre, "une autre Aurelia", écrit après la mort de Wen, disparue en 2012, il s'agit d'un tout autre contenu :
".... J’ai toujours pris des notes, nous dit l'auteur, et ce livre était la suite d’une habitude. A partir de sa mort j’ai écrit des notes et j’ai pensé qu’elles pourraient servir à d’autres... le mot de deuil est un mot "triste". Je montre que cette expérience est aussi une expérience de joie, car la joie, elle, existe Le mot solitude n’est pas un mot clé ! la présence persiste et c’est une présence modifiée..... la présence est forte. elle est apparentée à sa présence avant. "
"Ce livre, c’est un approfondissement de la connaissance de soi qui vaut pour les gens qui vivent avec un époux aimé (même disparu). J’éclaire les phénomènes de la mémoire et de la présence"
“quand on vit ensemble on a deux corps.... depuis sa mort, je ne suis plus un être double”........
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