mercredi 8 février 2017

FETES DES LANTERNES...... 元宵节 yuánxiāojié

Je vous propose une devinette :
nous sommes tout près de la fin des fêtes du Nouvel an Chinois, 春节 , et donc de la fête des lanternes qui la clos (元宵节 yuánxiāojié)
J'ai un ouvrage dans lequel l'auteur  décrit l'animation de la foule ce jour là.
D'après cette petite lecture, que j'en ai extraite, sauriez vous retrouver le titre de l'un des plus célèbres roman Chinois ?

Une piste : l'action se passe à l'époque Song, mais l'auteur lui, est de l'époque Ming !
Le livre comporte environ 1600 pages dans sa version asiatique.

Bonne recherche.....


“Devant elles s’ouvrait le marché aux lanternes. Les nombreuses baraques étaient assaillies par une foule énorme qui s’y engouffrait des deux bouts de la rue des lions. Mais aussi, quel spectacle ! La beauté, la variété de ces splendides lanternes, dont un certain nombre étaient en vente dans les boutiques, d’autres fixées à des perches pour décorer la fête, d'autres, enfin, portées par la foule ! 
Ces dernières glissaient au-dessus de la masse des têtes comme des fleurs magiques ou comme d’immenses perles lumineuses !  On y voyait représentées toutes les espèces de fleurs, du lisse nénuphar à la pâle fleur de neige. Et quelles trouvailles, dans ces dessins qui s’inspiraient de l’homme et des animaux ! 

On y discernait les jeunes disciples de Confucius, poliment inclinés: des ménagères vertueuses, toute l‘histoire du bon vieil empereur Chen Noung ; des moines gras qui étalaient la plus basse cupidité sous leur calvitie de pleine lune. On voyait l’horrible vieux Tchoung Koueh, le sévère juge des enfers accouplé à de jolies filles,  le riche Liou Hao, le parangon de vertu, en train de dévorer ses joyaux tout en chevauchant un crapaud. On voyait les chameaux lourdement chargés, des lions argentés, des singes, des éléphants blancs qui passent sous la porte de la ville avec d’étranges trésors sur leur dos, des crabes myriapodes, des requins à gueule béante, des papillons d’argent, des salamandres bigarrées ; enfin toutes sortes de scènes extravagantes, comme les quatre disciples de Lao Tseu en train de proposer un livre secret de la drogue de cinabre, ou de paisibles villageois déguisés en guerriers farouches, si ce n’était pas au contraire de farouches tribus des confins du territoire  qui se muaient en paisibles colons tributaires.

“Toutes les classes de la société étaient représentées dans cette foule jusqu’aux petits jeunes gens nobles et blasés, qui piétinaient d’impatience lorsque la cohue les arrêtait, jusqu’aux patriciennes richement parées, accompagnées de leurs filles qui allaient s'abriter du tumulte en montant au premier étage d’une maison de thé, après avoir embelli le tableau par les splendides couleurs de leurs robes somptueuses.  
Rien ne manquait : ni le diseur de bonne aventure, qui s’offre à lire le destin des passants dans les nuages ou dans la disposition des constellations ; ni l’académicien déchu qui profite de tout piédestal pour raconter des histoires à la foule et pour chanter des chansons ; ni le moine qui travaille la cymbale de sa paume pour essayer d’attirer la foule, afin de l’édifier par des textes du Tripitaka ; ni le boulanger ambulant qui circule avec ses beignets de nouvel an ;  ni le vendeur de branches de pêchers artificielles ; ni rien enfin de ce qui peuple invariablement le marché du nouvel an.”
Je vous souhaite beaucoup de bonheur !

1 commentaire:

Sérénité'art a dit…

Il s'agit du "Qin Ping Mei"