samedi 25 avril 2015

DE L' ORAL A L' ECRIT....... LE CHINOIS ET MOI !

Description de l’oeuvre : 
Le texte en fond, extrait d’un livre d’enseignement de la langue chinoise,  raconte l’histoire de deux petits lapins, Xiao Bai et Xio Xue, tandis que celui du dessus est un poème antique que voici :
“En prison, le poète entend chanter la cigale :
La voix de la cigale a résonné, du coté de la route occidentale ;
Elle jette dans une rêverie profonde l’hôte qui porte un bonnet du midi*.
Comment supporterais-je patiemment la vue de ce frêle insecte,
Qui vient, tout près de ma tête blanche, répéter son chant douloureux !

La rosée trop lourde pour ses ailes, appesantit sa marche, et l’empêche de prendre son vol ;
Le vent, qui souffle avec violence, emporte ses cris étouffés.

Les hommes ne veulent pas croire à ce qu’il y a de pur et d’élevé (dans le secret de mon existence).
Puis-je espérer qu’il s’en trouve un, pour faire connaître à tous ce que renferme mon coeur ? 
(Traduction de  : http://Wengu.tartarie.com/  )
Calligraphies de Ma Di Na - format 35 x 95 cm
Sens de cette  oeuvre.
Je l'ai intitulée :
“langage parlé /langage écrit”
Elle n’est classable que dans le genre "arts plastiques", et ceci pour plusieurs raisons....... Elle n’a aucun sens politique, que ce soit bien clair. Elle raconte mon aventure personnelle.........

1- c’est l'expérience que j'ai vécue,  entre le langage parlé, en sous couche, et, en surface,  le langage écrit d’un poème antique de Luo Binwang - époque Tang.
2 - celle aussi du langage simplifié et du kaishu traditionnel
3- elle peut se lire à différents niveaux :
- plastiquement pour l’effet produit par les marouflages successifs (trois couches !)
l’effet produit donne l’impression de barreaux de prison, ce qui pour moi traduit  le malaise ressenti les derniers temps, lors de mon étude du chinois.
- plastiquement aussi pour le sens global qu’elle figure,  à savoir l’extreme distance qu’il peut y avoir entre le présent et le passé, entre le langage quotidien et la littérature.
4- elle évoque surtout un malaise que j’ai  fini par évacuer.....
Je m’explique : j’ai suivi des cours de chinois pendant presque 5 ans...... Outre la difficulté de la langue et le piège de mes trous de mémoire, j’y ai passé tout de même quelques bons moments..... et cela m’a permis de comprendre la construction de cette langue du point de vue des sinogrammes.
Parallèlement, je poursuis encore mes cours de calligraphie chez mon patient Maitre.
Et puis il fut un jour ou j’ai pensé “basta”  pour le cours de langue !
D’une part, je passais un temps fou sur l'écrit de cette langue magnifique, ou je naviguais dans la culture chinoise avec délectation.
D’autre part, je voyais avec désespoir que les cours de chinois ne consistaient qu’à anonner oralement, avec de fort mauvais accents, des vocabulaires du quotidien, sans souci de la culture elle même. Ce qui me manquait énormément, à moi qui était totalement dans l'écrit...... c’était un peu comme la cacophonie d’une chorale dont les voix n’étaient pas accordées. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. 
Je ne  suis une auditive que lorsque la partition est juste..... cela m’aurait beaucoup aidée je pense pour retenir la musique des mots. 
A ce jour je ne regrette rien, car j'ai fait de belles rencontres.

2 commentaires:

culture-chinoise.blogspot.fr a dit…

Comme je vous comprends ! Je viens juste de passer le HSK1. C'est vrai qu'on pourrait attendre autre chose que le seul vocabulaire dans les cours, mais nous avons Internet et de nombreuses bibliothèques pour compenser, malgré tout. Preniez-vous des cours de groupe ?

Bravo pour vos calligraphies !

Sérénité'art a dit…

merci de votre visite. C'est gentil et je me sens moins seule !
J'en ai mis un aussi sur le votre !
oui je suivais des cours collectifs, mais l'oral ne vaut que si on prend soin de prononcer correctement, et hélas ce n'était pas du tout le cas.......
Pour ce qui est de la culture, je n'ai pas attendu ! je dévore ! Tenez, je sors de chez cultura ou j'ai acheté un Mo Yan et un Bai Yifu !
A bientot