samedi 27 juin 2020

VU A DIJON : DEUX OEUVRES DE GLORIA FRIEDMANN ……

Il est. loin le temps où Dijon remportait brillamment ses galons de  ville verte !…… L’époque ou naissait l’écologie dont Robert Poujade, (maire de la ville)  fut le premier ministre ! 
Il est loin et je le regrette !
Aujourd’hui, dans le centre historique de Dijon, l’été,  c’est la fournaise…… clean, un peu trop clean !….. 
Pas la moindre petite fleur et pour ce qui est des arbres, squares et parc mis à part, c’est “niet” !  On cherche l’ombre des immeubles…… 

 Tout le monde le déplore…. de la très belle pierre,  mais si peu mise en valeur par cette absence obstinée de  verdure  ! Bref, pour ma part, j’y respire mal ! L’atmosphère y est étouffante ! Quel dommage ! 

Je suis allée à la rencontre des  oeuvres de Gloria Friedmann qui trônent dans le centre ville : l’une  … Place François Rude (anciennement “place du Bareuzai” !), l'autre  Place Grangier !
Cliquez sur les photos pour les agrandire


Si celle de Grangier (ci-dessus) m’a intéressée, je dois avouer que je n’ai   été ni  attirée ni séduite …… par la seconde !
 Je dirais même qu’au premier coup d’oeil,  j’ai ressenti une froideur et une rigidité qui ont engendré chez moi une totale indifférence et aucune émotion !
Mon esprit au premier abord l’a traduite ainsi :
“La nature proie du cerveau humain…….”  
Je n’y vis  pas d’aspect ludique. ni l'amour de la nature, ni la politesse maniérée des topiaires  Baroques ! Je la trouvai inquiétante ! Une sorte de vampirisation…….


Evidement je me suis  posé des questions ! S’agirait-il de la captation de la nature  par l’humain? D’une transposition ? 
Avant de lire la plaque qui est posée à ses pieds,  je l’ai ressentie comme  un rapt, une “main mise” sur l”environnement, une sorte d’assujettissement barbare, de capture  ! Le tronc qui, habituellement  transmet la sève est desséché,  écorcé, la verdure métallique qui l’entoure est froide et rigide… aucune vibration visuelle ou sonore ne s’en échappe…… brrrrrr ! Où voit-on  une part de rêve ?
Voici la plaque à ses pieds : hélas, après lecture, elle  ne m’a pas convaincue….. elle  propose une thématique certes, mais  je ne la ressens  pas !  
Leafy Head - Gloria Friedmann

Cet arbre desséché, sans seve, mis “en cage” dans un "crâne humanoïde et rigide"……. tout comme on met les oiseaux dans une volière……. Représente, avec son "enveloppe"  une prouesse technique, certes, mais j’ai le sentiment "de visu" qu’il est  vampirisé !
D’ailleurs les passants ne s’arrêtent même pas pour le regarder…… !
J’ai bien compris que la sculptrice l’a "humanisé"…… c'est  “une” arbre  en quelques sortes….!
Le titre : "arbre anthropomorphe" 
Certes, mais  j’en reste là !
Alors que pour la seconde sculpture, “l’horloge”, il n’y a qu’à observer le public qui s’en approche : on reste autour….. on l’interroge, on la regarde sous tous ses angles…… on s’y assoit……. bref on se l'approprie ! C'est là qu'est la réussite !
Photos MSG@2020 


Il y a des raisonnantes esthétiques, des vibrations positives, des oppositions de volumes, de matières……entre l’objet et  l’environnement immédiat ! Il y a surtout un arbre, un vrai, qui “humanise” le propos !
J’ai eu la chance de   découvrir cette oeuvre dans une belle lumière : c’est primordial, la lumière pour appréhender la sculpture ! 

Pour ce qui est donc de ce sujet, je n’ai pas eu la même approche  car  il s’inscrit bien dans cette sorte de “pont de bateau” bétonné qu’est la place Grangier….. humanisant un peu le tissu urbain. Voyez plutôt ! Pas besoin de commentaires……
la place Grangier - et son parking souterrain ressemble à un pont de bateau bétonné......
 Les horloges qui  sont insérées dans le globe indiquent que Dijon est en phase avec la planète ! Pourquoi pas ! 
Je l’ai trouvé assez ludique ! Et j’ai souri en constatant que ces horloges, elles  étaient encore à l’heure d’hiver pour ce qui est, du moins,  de notre fuseau horaire……! Car enfin, nous sommes dans le même fuseau en France et à Munchen !…… Munich ne passerait-elle pas , comme nous, à l'heure d'été ?  Je n’ai pas comparé avec  les autres grandes ville du globe……..
Avec un portable ce doit être facile :  à vous de vous amuser à le faire !…. C’est une sorte de casse tête qui peut intéresser des collégiens comme les adultes ! …et cela vous donnera l’occasion de rencontrer l’oeuvre ! 
Tout cela me laisse bien perplexe, mais quand on s’expose, il faut s’attendre à quelques réactions de la part du public, et ce sont les miennes  ! 

dimanche 7 juin 2020

A L'OCCASION DE LA FÊTE DES MERES

Quelle belle occasion que la fête des mères, pour mentionner le très célèbre poème de Meng Jiao que j'étudie en ce moment.....
Chant d’un voyageur 
Meng Jiao (751 – 814) 
Bien qu'il fut très prolifique en écriture, ce poète discret et probe n'a pas eu de son vivant les honneurs ni la reconnaissance brillante de certains de ses collègues. A cela différentes raisons, sociales, historiques et personnelles que vous trouverez en consultant la toile.


ci dessus, mes humbles travaux.........
 Ces vers, les voici, dans la traduction de Shi Bo :
遊子吟-孟郊 781/814
慈母手中線
遊子身上衣
臨行密密縫
意恐遲遲歸
誰言寸草心
報得三春暉

"La  tendre mère manie un fil
Elle coud un vêtement pour son fils voyageur
Point par point elle serre l’aiguille avec vigueur
En prévision de sa longue absence
Qui dira que l’herbe est trop minuscule pour garder
un grand amour dans son cœur ? 
Il peut récompenser le soleil avec un printemps radieux"

Je pense  qu'il est extrêmement difficile de le traduire de manière satisfaisante et laisse cela aux spécialistes ! . Mais rien ne vous empêche cependant d'essayer !
Pour ma part, je me contente "d'exercer mon pinceau" ce qui est déjà une gageure et nécessite pas mal d'entraînement pour arriver à un certain " lâcher prise" ! ......restons modeste !
Je trouve ce poème particulièrement rare, par son thème et par l'émotion qu'il suscite ! Et vous, qu'en pensez vous ? 
Chers lecteurs familiarisés à la poesie antique chinoise, je suis sure que vous serez de mon avis ! car rares sont les occasions ou l'amour maternel est ainsi évoqué dans les innombrables poèmes de l'Ancienne Chine.


Quant à ces vers je les  dédie, ce jour,  avec "mes belles pivoines", à ma fille et par elle à la tendresse désintéressée de toutes les mamans !