Après avoir passé, dans le silence de mon ermitage, des jours et des jours, des mois et des mois, bref, quelques années, (et je n'ai pas l'intention d'arrêter) à pratiquer la calligraphie chinoise, je m'aperçois que l'idée de l'enseigner reste encore bien improbable pour moi, vu le contexte ou j'évolue.
Certes, mon cher professeur m'encourage à enseigner le kaishu, dont je suis a ce jour diplômée, mais à qui enseigner si je ne rencontre pas les personnes en quête de pratique sincère et régulière ?
Pour ma part, cela m'apporte tellement ces rendez vous quotidiens avec le pinceau et l'encre, bien que ce ne soit pas un chemin facile que de se voir chaque jour confrontée à soi même. Mais j'y trouve le calme, le détachement aux contraintes du quotidien, la paix intérieure..... je relativise beaucoup de choses..... bref c'est difficile à expliquer, cela se vit !
Montrer à des enfants et à des adultes pour ouvrir des portes sur la culture chinoise, oui, cela je sais faire et il m'arrive, comme ces dernières semaines, d'accepter d'intervenir, mais enseigner la pratique de la calligraphie, cela est un long chemin et, dans mon entourage immédiat, qui en ressent le besoin ? Qui a envie de se plier à cette rigueur quotidienne qui n'a rien d'Académique et qui est aux antipodes du "bluff".
Si je devais enseigner vraiment la calligraphie chinoise, ce serait dans la simplicité, le détachement et le silence de mon ermitage..... qui vivra verra !
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