C’est la saison des papillons qui virevoltent de toutes parts…… dernièrement, je suis partie à leur rencontre dans les friches autour de chez moi,….. et me suis bien fait plaisir à les observer….. De fil en aiguille m’est revenue à l’esprit l’ idée du choix d’un texte pour accueillir mes amis calligraphes…… et pourquoi pas celui fameux de Zhuangzi ?
Le rêve du papillon.
Photos prise sur le net. Papillon de Lune - Actias selene |
Oui chers visiteurs, rien que ça ! Quelle prétention allez vous dire !……..
Tout doux…..restons “Chan” ! Je vous rassure tout de suite ! D’abord, mes amis calligraphes sont des personne rares et cultivées qui réfléchissent avec “profondeur”.
Ensuite, je me suis appuyée sur une traduction de Tchang Fou Jouei* , aux editions You Feng, qui, je l’imagine, sait de quoi il parle ! (même si certains le décrient )
La critique est facile mais l’art est difficile…… ! !!!!!!!!!
La compréhension partielle de ce texte célèbre du IVe siècle av JC passe par des traducteurs hautement qualifiés, j’en ai bien conscience, et loin de moi l’idée de l’entreprendre……. même si j’ai cherché dans les dicos la traduction des caractères……. d’ailleurs, un chinois moyen ne s’y aventurerait pas lui-même ! C’est une affaire de spécialiste hautement qualifié !
Ma di na : wu wei |
Quoiqu’il en soit, dans ce monde de “paraîre” et de “course au profit” que je fuie autant que faire se peut, cela m’a fait du bien de retourner à la méditation !
Et même, pourquoi pas pratiquer le WU WEI.
Ma di na - wu wei en sigillaire |
Cette experience m’a permis de vérifier aussi (mais je l’avais déjà compris depuis quelques années) que l’écart d’ériture est considérable entre la rédaction d’un texte écrit au 4e siècle av J. C. et celle du même texte rédigé dans la langue d’aujourd’hui ! Le traducteur passe de 77 caractères en chinois antique à 117 en chinois contemporain…… ça n’est pas rien !
Page du Zhuangzi - editions Youfeng cliquez sur l'image pour l'agrandir |
Traduction donnée dans le manuel : '« Tchouang Tseu rêva qu’il était papillon, voletant, heureux de son sort, ne sachant pas qu’il était Tchouang Tseu. Il se réveilla soudain et s’aperçut qu’il était Tchouang Tseu. Il ne savait plus s’il était Tchouang Tseu qui venait de rêver qu’il était papillon ou s’il était un papillon qui rêvait qu’il était Tchouang Tseu...!
Petit plus pour vous faire plaisir…..
Petit plus pour vous faire plaisir…..
Au cours de mes recherches j'ai rencontré ce superbe poème d’Alphonse de Lamartine que je me fais ici le plaisir de citer….. même s'il n'appartient pas au propos !
Le papillon
"Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'énivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant jeune encore, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles
Voilà du papillon le destin enchanté !
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté ! "
(Nouvelles méditations poétiques)
Et puis, papillonnant ici et là j’ai cherché des papillons chinois…. Et suis tombée sur le papillon de lune si prisé au pays de l’Empire du Milieu….. (illustration en tête de post)
Bibliographie :
°ZHUANZI” édition You Feng. bilingue - Initiation à la langue chinoise à partir d’extraits du Zhuangzi.
Autre référence :
“Le rêve du papillon “- Chez Albin Michel - Traduction de Jean-Jacques Lafitte - collection Spiritualités vivantes. Texte et notes uniquement en français -
"Leçons sur Tchouang-Tseu "- par Jean François Billeter - Editions Allia -
"il y a cent façons de lire le Tchouang-tseu, mais il n'y en a en principe qu'une bonne : celle qui saisit dans cette oeuvre et dans chacune de ses parties, avec assurance et pécision, le sens qu'y a mis l'auteur lorsqu'il l'a écrite".
"Leçons sur Tchouang-Tseu "- par Jean François Billeter - Editions Allia -
"il y a cent façons de lire le Tchouang-tseu, mais il n'y en a en principe qu'une bonne : celle qui saisit dans cette oeuvre et dans chacune de ses parties, avec assurance et pécision, le sens qu'y a mis l'auteur lorsqu'il l'a écrite".
Extrait du livre : "TchouangTseu et Lao Tseu s'étant trouvés associés dans une même catégorie bibliographique, on les a peu a peu pris comme les représentants d'une même école philosophique. ce qui est absurde parce qu'une telle école n'a jamais existé. et parce qu'ils défendent sur des questions essentielles, des points de vue diamétralement opposés . Le point sur lequel leur incompatibilité est la plus totale est que, selon le LaoTseu, la réalité a une source ou une origine alors que pour Zhuang Tseu , elle n'en a pas. Cette différence est fondamentale du point de vue philosophique, elle l'est aussi dans ses conséquences politiques et religieuses......" voir la suite dans le livre !
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