En 1918, dans toutes les familles françaises on attendait la fin de la guerre et le retour dans les foyers des pères, frères, enfants, neveux, amis partis au front.
J'aime cette photo qui représente mon grand père à sa première permission, c'est à dire deux ans après la naissance de sa fille ainée, maman, qui était née en aout 1914. Il a l'air si bon et il porte avec modestie l'uniforme de poilu........ Ma grande mère, elle, est radieuse et maman, du haut de ses petites jambes sent bien que c'est un évènement exceptionnel...... Nous sommes en 1916..........
La seconde photo m'est aussi précieuse que la première car elle représente papa enfant, à la même époque, lui aussi est revêtu d'une mini veste de poilu ! Il veille, comme il le fera toute sa vie, à la mort de son père, sur son frère plus jeune.
Il ne se doutait pas alors qu'à son tour il devrait aller se battre sur la ligne Maginot durant la seconde guerre mondiale. ni que sa mère aurait l'obligation de "loger l'allemand" , (comme on disait à l'époque", car nous habitions au bord de la Loire, sur la ligne de démarcation, coté France occupée.... en premières loges pour le bombardement du pont...... Les trous de bombes accueilleront, plus tard, nos jeux de gamins........
Mes grand pères et papa ont été épargnés par les balles et les obus, mais ce ne fut pas le cas pour deux grands oncles qui comme beaucoup payèrent un lourd tribu à ces guerres sauvages.
Il existe des lettres écrites par mon grand père et d'autres photos, mais là, c'est trop intime et cela reste dans la famille.
Sur ces deux clichés, on voit bien comment était fort l'esprit patriotique.
Note : Mardi 11 novembre 2014 : Marie Druker qui commentait la commémoration de ce jour, soulignait, à juste titre, que toutes ces commémoration de 14 et de 40 laissaient assez indifférents les français d’origine étrangère. Je veux bien la croire, car ce n’est pas leur histoire...... on touche ici aux limites de la notion de “patriotisme” appliquée à la population française d’aujourd’hui.
Note : Mardi 11 novembre 2014 : Marie Druker qui commentait la commémoration de ce jour, soulignait, à juste titre, que toutes ces commémoration de 14 et de 40 laissaient assez indifférents les français d’origine étrangère. Je veux bien la croire, car ce n’est pas leur histoire...... on touche ici aux limites de la notion de “patriotisme” appliquée à la population française d’aujourd’hui.
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